Une conversation avec Larry Goldfarb autour de l’enseignement de la PCM en ligne

Une conversation avec Larry Goldfarb autour de l’enseignement de la PCM en ligne

Bonjour à tous,

Larry nous a conviées à une conversation autour de l’enseignement de la PCM en ligne hier soir, j’ai trouvé qu’il y avait des pistes intéressantes, j’ai donc transcrit et traduit ce que j’en ai retenu et je le livre à ceux et celles qui seraient intéressées.

J’ai vu qu’il y avait d’autres praticiennes françaises “présentes”, elles pourront compléter les éléments ci-dessous, mon compte-rendu est forcément subjectif et lacunaire.

Portez-vous bien et belle journée.

Isabelle Audinot

D’abord, soyons clairs, peu de gens sont enthousiastes à l’idée d’enseigner en ligne, et Larry nous engage à réfléchir aux différences qu’il y a entre donner une PCM en présence physique et enseigner en ligne. On a d’emblée la sensation que cela comporte seulement des aspects négatifs et qu’on perd cette précieuse connexion non-verbale, que ce sera forcément plus anonyme et plus froid.

Cependant, Larry nous propose de réfléchir aux avantages éventuels que cela peut procurer et nous donne quelques conseils

Avantages

  • On développe un environnement pour l’apprentissage où les élèves ont une chance de prendre encore plus leur autonomie.

  • On peut prolonger la séance par une discussion, des questions, ce qu’on ne peut pas toujours faire quand il y a un cours après notre pcm. On peut proposer à chacun de se préparer une thermos de thé pour avoir la sensation de partager ce moment.

  • La leçon peut être réécoutée et refaite car il y a une fonction enregistrement sur Zoom, il suffit d’envoyer un lien à la fin de la pcm. En ce moment, les gens ont plus de temps et c’est pas mal de leur expliquer tout l’avantage qu’il y a à revivre une leçon, car ce n’est jamais pareil. Et ça peut aider certains élèves qui disent parfois : « Ah oui, je l’ai déjà faite. » à comprendre quelque chose de nouveau.

  • On peut se positionner en tant que co-apprenant, d’abord sur le plan technique parce que certains d’entre nous vont tâtonner et les élèves participeront à cette expérience à nos côtés, ne faisons pas semblant de savoir comment tout cela fonctionne mais ne nous dévalorisons pas non plus de ne pas savoir, on peut le vivre comme une aventure intéressante qui change le rapport des élèves entre eux et à la praticienne ou le praticien.

  • On va se planter et c’est super ! C’est ce qu’on dit toujours à nos élèves, on apprend de l’errance et de ses erreurs pas de ce qu’on réussit du premier coup.

  • C’est aussi l’occasion de partager nos pcm avec les amis et la famille qui ne peuvent pas participer d’habitude.

Conseils

  • Se tenir debout, position plus dynamique

Mettre sa caméra plutôt en hauteur pour ne pas être filmé en contreplongée ce qui déforme le visage

Mettre en place des éclairages adéquats pour créer une ambiance chaleureuse et ne pas avoir l’air d’un fantôme

  • Se filmer pour voir comment les autres nous voient

  • Mettre le micro en muet quand on tousse ou autre

  • Ne pas trop aider les élèves qui ne parviendraient pas à faire fonctionner Zoom, il y a un service technique. Après je ne sais pas trop si ce conseil peut s’appliquer à la France car la traduction du site est très googlesque.

  • Attention : sur un téléphone android, on peut voir seulement 4 élèves en même temps

  • Si les élèves ne se connaissent pas, on peut leur demander de se présenter s’ils ne sont pas trop nombreux. J’ajouterai que ça peut être l’occasion de donner des leçons où les élèves seront plus à l’aise seuls chez eux pour explorer ? Par exemple des leçons avec la voix.

  • Si plusieurs élèves sont perdues, on peut répéter comme dans nos pcm mais si une élève est toujours perdue, on peut demander : « Est-ce que tu voudrais que je t’aide un peu ? » et faire faire le mvt à une des élèves ou autre…

  • Penser à demander s’il y a des questions un peu plus souvent que d’habitude, les élèves sont seuls et ne peuvent pas regarder les autres.

  • On peut également dire aux élèves qu’ils ne sont pas obligés d’être filmés, et qu’ils peuvent recevoir la leçon en audio slt.

  • Donner des leçons faciles et utiliser le SPIFFER

  • Pourquoi pas privilégier les leçons où on se touche soi-même : sentir que se toucher, c’est aussi être touché et dans ces temps qui piquent, c’est une façon de réguler le SN. Par ex : assis, main derrière la tête, puis ajoutez l’autre main sur le sternum. Puis inclinez la tête seule, puis ajoutez le sternum et les 2 ensemble, puis différenciez etc. Ajoutez la conscience de la respiration.

  • On peut également solliciter nos élèves pour comprendre en quoi c’est différent cette manière d’enseigner et de recevoir l’enseignement en leur demandant tout simplement ce qu’ils ont appris et ce qu’ils ressentent de faire les leçons chez eux dans un environnement familier et sans notre regard.

  • On peut créer des salons avec des petits groupes qui discutent ensemble mais je n’ai pas encore expérimenté donc techniquement, je ne peux pas expliquer.

  • Pour ce qui est des tarifs, chacun peut faire selon ses moyens, ses convictions et ses envies. Soit un prix fixe, soit gratuit, soit dire aux gens qu’ils peuvent donner ce qu’ils veulent ou peuvent.